Les Clés de Vénus

La rééducation périnéale avec un kiné spécialisé ou une sage-femme

Que ce soit dans les cas de vaginisme ou de vulvodynies, entreprendre une rééducation périnéale est souvent utile. Celle-ci peut s’effectuer aussi bien auprès d’un kinésithérapeute spécialisé que d’une sage-femme. Certains kinés et sage-femmes sont également sexologues.

Le but de la rééducation périnéale est de réduire les tensions musculaires liées au périnée. Les techniques utilisées favorisent la décontraction des muscles et permettent ainsi de lutter efficacement contre le vaginisme et les vulvodynies.

 

Concrètement, à quoi ressemble une rééducation périnéale ?

D’abord, le professionnel va écouter, informer, conseiller, “rééduquer” : écoute des appréhensions, conseils techniques (positions ou habitudes qui accentuent ou diminuent les douleurs), rappels anatomiques (avec utilisation éventuelle d’un miroir ou de schémas), exercices de respiration, exercices corporels (bascule du bassin,…), etc.

 

Ensuite, il peut effectuer avec vous un travail corporel externe en mettant l’accent sur l’une ou l’autre technique en fonction de ce dont vous souffrez : massage du périnée ou d’une zone particulièrement tendue/contractée (et conseils pour reproduire ce massage à domicile), exercices de contracté-relâché (éventuellement avec exercice de visualisation), d’assouplissement,…

 

S’ensuit un travail en interne (en position gynécologique) avec l’intromission d’un doigt et/ou de “dilatateurs”. Le but est de travailler sur l’intromission progressive sans douleur. Ce travail en interne doit toujours être précédé d’un travail d’écoute, d’information, de massages externes,… Il doit être doux, non douloureux et se faire en accord et avec la participation de la patiente.

 

Parfois enfin, le kiné ou la sage-femme utilise d’autres techniques telles que le biofeedback ou l’électrostimulation.

Le biofeedback nécessite l’intromission d’une sonde (reliée à des capteurs et à un écran). Une fois la sonde introduite, il est demandé à la patiente de contracter et décontracter son périnée. Cette technique permet de visualiser la contraction des muscles (celle-ci est rendue visible sur un écran), de prendre conscience de leur action et ainsi de la corriger.

L’électrostimulation est une forme de rééducation passive. La stimulation musculaire est réalisée par un courant électrique en basse fréquence émis au moyen d’une sonde vaginale ou anale. Ni douloureuse ni pénible, elle ne doit cependant être pratiquée que si nécessaire, par séances de 15 minutes. Mais cette technique, qui ne fait pas intervenir personnellement la patiente, peut être moins efficace que d’autres.

 

Généralement, une séance de rééducation périnéale dure environ 30 minutes. Les techniques proposées ne doivent jamais être douloureuses ; n’hésitez jamais à poser des questions et à faire part de votre ressenti aux professionnels que vous consultez.

 

Témoignage

« Et bien bilan : franche réussite ! Et de l’espoir à revendre, plus qu’au-delà de la barre des 100 %. On a de suite démarré avec les massages, un gant chacune, elle a directement placé le doigt à l’entrée du vagin, prête à le retirer si je ne me sentais pas à l’aise, bien sûr.

Elle m’a expliqué comment contracter et décontracter mes muscles… au début, j’avais l’impression d’être serrée de la tête aux pieds, et de “reculer”, de faire un mouvement en arrière pour l’éviter, réflexe de peur sûrement. Elle a attendu, et j’ai appliqué les exercices de respiration conseillés par l’association Les Clés de Vénus. Elle a trouvé ça très bien et m’a fait contracter quand j’inspirais, retenir tout pendant que je bloquais ma respiration, et relâcher en expirant… elle comptait 3 temps à chaque fois. Elle m’a énormément encouragée et rassurée, me disant que ça se passait très bien.

À certains moments, elle me demandait d’arrêter après un relâchement et elle remuait un peu, m’expliquant qu’elle massait les parois du vagin pour assouplir les muscles (je crois). Bon, là, rapidement, sans m’en rendre compte, je recontractais, donc on reprenait l’exercice tranquillement.

Puis elle m’a fait mettre mon doigt là où était le sien (elle a enlevé le sien) pour que je sente le mouvement de décontraction. Bon alors, honnêtement, je n’ai rien senti ; franchement, autour de mon doigt, je ne sentais pas de mouvement significatif ; peut-être n’étais-je pas assez loin.

Par contre, autant quand c’était son doigt, j’avais la sensation de quelque chose de “tendu” (une peau par exemple) et donc ça piquait un peu (rien d’insurmontable, loin de là, je vous rassure de suite !) ; autant quand c’était mon doigt, aucune douleur, même infime. Mais je répète : peut-être n’étais-je p as très loin. Voilà… ça a duré une demi-heure… Elle est très, très positive, m’a dit qu’on réglerait ça rapidement et que pour une première fois c’était vraiment rapide et très bien… moi qui aie besoin d’être rassurée, ça m’a vraiment fait du bien. Elle est très gentille, rigolote et ne met absolument pas mal à l’aise ! »

Marjolaine, 22 ans

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