Les Clés de Vénus

Organes génitaux

Organes génitaux externes

La vulve, ensemble des organes génitaux externes, a une forme ovoïde avec une fente médiane. Celle-ci comporte plusieurs parties.

1. Le Mont de Vénus/le pubis

Le Mont de Vénus est une saillie arrondie, de forme triangulaire et d’une épaisseur de 35 mn environ. Cette saillie, due à l’os (en avant pour laisser passer le fœtus), se trouve à la jonction des cuisses et est recouverte d’une couche de graisse.

Cette partie du corps se couvre de poils à la puberté, d’où son nom “pubis” (de pubes qui veut dire poils en latin). Ce triangle pileux déborde souvent sur les cuisses.

2. Les grandes lèvres

Il s’agit de deux replis cutanés qui vont du pubis au périnée. Sous la peau des lèvres (bombées elles aussi), on retrouve des fibres musculaires et une graisse riche en fibre élastique, ce qui en fait un organe semi-érectile. Les grandes lèvres gonflent pendant l’excitation sexuelle.

Côté externe, ces lèvres sont couvertes de poils, mesurent environ 2-3 cm de large sur 8-10 cm de long et s’amincissent jusqu’au périnée. La pigmentation est plus soutenue que sur le reste du corps, avec une grande variété de teintes, du très clair au brun.

Côté interne, ce n’est pas une muqueuse mais une peau très fine et rosée pourvue de glandes sudoripares et sébacées.

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3. Les petites lèvres (ou nymphes)

Il faut savoir que la femme est la seule mammifère à en être pourvue (avec les hyènes !).

Ces petites lèvres sont extensibles : on peut en doubler la surface par des tractions douces. Elastiques, elles ont la capacité de retrouver leur forme initiale. Contrairement aux grandes lèvres, on ne trouve pas de graisse à l’intérieur mais uniquement des veines et des glandes sudoripares.

Cette partie du corps est très variable d’une femme à l’autre et même chez une même femme elles peuvent être changeantes. D’une manière générale, la face externe est la plus pigmentée, la peau est plus plissée, plus épaisse. La face interne quant à elle est moins plissée que l’externe, et en permanence humidifiée par les sécrétions vaginales.

La forme des petites lèvres est aussi variable que leur couleur. La longueur peut aller de 2 à 7 cm, voire même jusqu’à 10 cm dans certaines tribus africaines qui pratiquent l’allongement manuel des petites lèvres dans un but esthétique.

Les extrémités s’unissent pour former d’un côté la fourchette périnéale (zone entre l’orifice vaginal et l’anus), et de l’autre le frein et le capuchon du clitoris.

Il existe actuellement une mode qui consiste à faire appel à la chirurgie plastique afin de réduire la taille des petites lèvres. Cette opération est rarement justifiée puisqu’il n’existe pas de norme. Il n’est absolument pas anormal que les petites lèvres débordent des grandes, cela est très courant. Certaines femmes se plaignent que leurs petites lèvres les gênent lorsqu’elles dépassent des grandes alors que d’autres non… Ceci est subjectif et motivé par l’idée que les femmes se font de l’aspect que “doit” avoir leur sexe.

Il n’est pas rare non plus de constater une asymétrie prononcée entre les deux petites lèvres. Si la plus longue des deux ne l’est pas trop, il est possible en tirant doucement chaque jour sur la plus petite d’obtenir une symétrie sans avoir recours à la chirurgie correctrice.

Retenons la phrase de G. Zwang : “Chaque femme possède là une beauté secrète et originale ; ce peut être une de ses légitimes fiertés.”

4. L’urètre et le méat urinaire

L’urètre est un canal d’environ 3 cm allant de la vessie au méat urinaire et permettant l’écoulement de l’urine. Le méat urinaire est l’orifice externe de l’urètre ; il est parfois confondu avec le clitoris par les femmes connaissant mal leur anatomie.

L’urètre débouche sur la vulve via le méat urinaire qui se situe entre le clitoris et l’orifice vaginal. On découvre le méat urinaire en écartant les grandes et petites lèvres.

Attention à ne pas confondre non plus urètre et uretères : ceux-ci sont les deux canaux qui conduisent l’urine des reins à la vessie.

5. Le clitoris

Il s’agit d’un petit organe érectile et très sensible. Chez de nombreuses femmes, il est si sensible que le contact direct est désagréable ou douloureux ; elles préfèrent alors la stimulation indirecte à travers la peau du prépuce par exemple. En effet, son gland est composé d’un tissu spongieux érectile, riche en terminaisons nerveuses, analogue à celui recouvrant le gland du pénis chez l’homme.

De cet organe, nous ne voyons qu’une partie : le corps et le gland, d’environ 6-7 mm, situé à la jonction des extrémités antérieures des deux petites lèvres. En réalité, le clitoris prend racine plus profondément via deux piliers qui entourent le vagin et l’urètre.

Le gland du clitoris est recouvert par un capuchon (prépuce) formé par la partie antérieure des petites lèvres. Il possède également un frein (formé par la partie postérieure des petites lèvres).nLe clitoris joue un rôle d’excitation sexuelle chez la femme, au même titre que le gland du pénis chez l’homme. Sa stimulation provoque des orgasmes et entraine une lubrification et un gonflement du vagin, le rendant ainsi apte à accueillir une pénétration.

Pour en savoir plus : https://odilefillod.wixsite.com/clitoris

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6. Le vestibule et les glandes vestibulaires

Si l’on écarte les petites lèvres, on aperçoit un espace de forme ovale ; il s’agit du vestibule vulvaire. Celui-ci s’étend du clitoris jusqu’à la fourchette vulvaire et contient le méat urinaire ainsi que l’orifice vaginal. Cet espace comprend en fait une partie antérieure (le vestibule de l’urètre) et une partie postérieure (le vestibule du vagin) dont l’inflammation porte le nom de vestibulite vulvaire.

Dans l’épaisseur des grandes lèvres, de chaque coté de la partie postérieure à droite et à gauche de l’orifice vaginal, on retrouve les glandes de Bartholin. Les secrétions de celles-ci contribuent à la lubrification du vestibule vulvaire. Cette lubrification facilite l’introduction du pénis dans le vagin : si celui-ci n’est pas lubrifié, la pénétration peut être douloureuse. Si ces orifices excréteurs viennent à se boucher, cela entraine des complications.


Organes génitaux internes

 

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1. L’hymen

Membrane située à l’entrée de l’ouverture du vagin, l’hymen sépare partiellement le vagin de la vulve. L’hymen n’est pas une membrane complète, elle comporte presque toujours une légère ouverture. Si l’hymen n’est pas perforé, il s’agit d’une anomalie à laquelle il faut remédier par une petite intervention (pour permettre l’écoulement des règles par exemple). L’hymen est donc une membrane ouverte mais il peut prendre de nombreuses formes : son ouverture peut être un beau cercle régulier, une fente longitudinale, un ensemble de petits trous,…

Lors du premier rapport sexuel, l’hymen se déchire, entrainant ainsi souvent (mais pas toujours) une perte de sang (qui peut être légère ou plus abondante). L’hymen ne disparait pas ! Simplement, il se déchire et se cicatrise tout seul, laissant place à une véritable ouverture à l’entrée du vagin. Il arrive également que cet hymen se dilate au lieu de se déchirer. Dans certains cas très rares, l’hymen est trop résistant pour se déchirer ou se dilater : il entraine ainsi des douleurs rendant la pénétration impossible. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire.

2. Le vagin

Le vagin est un conduit musculaire qui s’étend de son orifice jusqu’au col de l’utérus.

Le vagin n’est pas un « tube » rigide : c’est un organe extensible qui prend la forme de l’objet qui le pénètre.

En réalité, les deux parois du vagin sont l’une contre l’autre et s’écartent lorsqu’on introduit quelque chose à l’intérieur. On comprend ainsi qu’une contraction des muscles entourant le vagin empêche l’extension du vagin et l’intromission indolore d’un objet ou d’un pénis.

L’entrée du vagin est moins large que l’intérieur. Cela est du à la présence des muscles releveurs de l’anus qui encerclent cette partie du vagin.dfdf

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Ces muscles, s’ils sont contractés, peuvent gêner la pénétration et la rendre douloureuse. L’intérieur du vagin possède très peu de terminaisons nerveuses comparé à l’entrée du vagin qui est très innervé. Certains spécialistes ont mis en avant la présence de plusieurs zones plus sensibles à l’intérieur du vagin, dont le célèbre point G.

Le vagin a plusieurs fonctions. D’abord, il permet la pénétration pendant les rapports, on peut donc dire qu’il a une fonction érogène et dédiée au plaisir. Ensuite, il permet également au bébé de passer lors de l’accouchement et aux règles de s’écouler.

On l’a dit, le vagin est un organe très extensible. Lors du rapport sexuel et sous l’effet de l’excitation, il se gonfle, s’allonge et se lubrifie naturellement (d’où l’importance des préliminaires).

Le vagin possède une flore vaginale, c’est-à-dire un ensemble de petites bactéries qui prend en charge la défense et le nettoyage du vagin. Le vagin est donc un organe autonettoyant et évacue les sécrétions (ce sont les fameuses pertes blanches, appelées leucorrhées). Nul besoin donc de se laver l’intérieur du vagin avec des produits chimiques ni même d’y introduire de l’eau, cela ne ferait que dérégler la flore vaginale.

3. L’utérus et le col de l’utérus

L’utérus est l’organe qui accueille l’œuf fécondé et dans lequel se développe l’embryon puis le fœtus.

Cet organe a la forme d’un cône et comprend en réalité 3 parties :

  • Le col de l’utérus qui correspond à la pointe du cône et qui est traversé par un canal qui relie les cavités de l’utérus et du vagin.
  • Le corps utérin qui correspond à la partie la plus large, c’est là où s’implante l’œuf fécondé. Il est relié aux trompes utérines.
  • L’isthme utérin, un petit rétrécissement qui relie le col au corps utérin.

La forme et les dimensions des différentes parties de l’utérus sont légèrement différentes si la femme a connu ou non une ou plusieurs grossesses.

La cavité utérine est tapissée d’une muqueuse qu’on appelle endomètre. Lorsqu’il y a fécondation, c’est dans cette muqueuse que s’implante l’œuf fécondé. Dans le cas contraire, une partie de l’endomètre est évacué tous les mois : ce sont les règles.

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4. Les trompes utérines (« de Fallope »)

Les trompes de Fallope sont deux conduits (droite et gauche) qui relient l’utérus aux ovaires. Une trompe mesure environ de 10 cm à 12 cm (voire 14 cm) de longueur.

Au moment de l’ovulation, chaque mois, l’ovule (expulsé par l’ovaire) est capturé par le pavillon de la trompe. Il est ensuite acheminé par la trompe vers l’utérus. Si l’ovule rencontre un spermatozoïde (provenant lui, en sens inverse, de la cavité utérine), une fécondation a lieu à l’intérieur de la trompe de Fallope.

5. Les ovaires

Les ovaires sont au nombre de deux. Ils ont une forme ovoïde et leur volume varie au cours de la vie d’une femme (pour finir lisses et atrophiés lors de la ménopause).

Les ovaires sont situés dans la cavité abdominale et sont reliés à la fois à l’utérus et aux trompes de Fallope.

Ils ont deux fonctions principales. D’abord, ils produisent des ovules. Tous les mois, au milieu de chaque cycle menstruel, un des ovules est libéré (c’est l’ovulation) et est capturé par le pavillon de la trompe de Fallope. L’ovule est ensuite éventuellement fécondé et de toute façon acheminé vers la cavité utérine.

La deuxième fonction des ovaires est la sécrétion des hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone). Ces hormones jouent un rôle important ; elles permettent par exemple de modifier la cavité utérine afin de préparer une éventuelle nidation d’un ovule fécondé.

Texte relu et validé par une gynécologue le 31 mars 2014.

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