Les Clés de Vénus

Le psychothérapeute

Une psychothérapie peut vous être utile si vous souffrez de vaginisme ou de vulvodynie. Nous vous expliquons ci-dessous l’intérêt d’une psychothérapie et apportons quelques informations plus techniques (les variétés de psychothérapies, leur coût,…).

 

En cas de vulvodynies

Que les vulvodynies aient ou non des origines psychologique, les professionnels en débattent toujours. Néanmoins, ces pathologies ont forcément des conséquences psychologiques. Le stress, la dépression ont eux-mêmes un effet néfaste sur la perception et la capacité à gérer la douleur, ce qui peut conduire à une exacerbation des symptômes, même si la cause d’origine n’était pas psychologique.

Les thérapies par la parole peuvent apporter un soulagement et une compréhension de nos réactions vis-à-vis de ces maladies qui touchent à notre intimité et auxquelles nous faisons face en fonction de notre vécu et de notre rapport à la féminité. Au cours de la thérapie, la patiente va « écouter » son symptôme et s’interroger sur ses douleurs : pourquoi maintenant, pourquoi dans cette zone,… Les explications qui suivent consacrées au vaginisme peuvent également faire écho pour certains cas de vulvodynies.

Il existe également des thérapies comportementales (axées sur le symptôme et qui visent à en réduire les conséquences sur le quotidien) et des thérapies telles que la relaxation, l’hypnose et la sophrologie qui peuvent être utiles pour gérer la douleur (plus on est détendu, moins on est sensible à celle-ci).

 

En cas de vaginisme

De son côté, le vaginisme étant un trouble corporel d’ordre psychique, l’intérêt d’une psychothérapie est plutôt évident.

On entend généralement que le vaginisme peut relever d’une phobie de la pénétration suffisamment vive pour que le corps ait le réflexe d’empêcher cette pénétration. Cependant, ceci n’est pas tout à fait exact : fréquemment, la pénétration corporelle peut aussi faire écho à un questionnement sur la féminité et/ou sur la maternité, à une image floue de cette zone du corps,…

S’il ne s’agit pas toujours d’une phobie de la pénétration, ce symptôme relève dans tous les cas d’une angoisse, c’est-à-dire d’une peur, sans que la femme qui en souffre sache toujours de quoi elle a peur. C’est d’ailleurs ce qui différencie la « phobie » et « l’ angoisse ». En effet, ce n’est pas forcément la pénétration physique en elle même qui est l’origine de cette angoisse : il peut s’agir de la pénétration psychique, c’est à dire de donner l’accès de soi-même à l’autre. Pour beaucoup de ces femmes, donner accès à son corps, et plus exactement à l’intérieur de son corps, renvoie à une angoisse forte d’intrusion de l’autre dont elles trouveront la cause dans leur histoire personnelle.

Une démarche psychothérapeutique – associée ou non à des exercices physiques de détente du vagin – peut constituer une aide importante pour guérir du vaginisme. En effet, celui-ci n’est souvent que le symptôme d’un mal-être plus profond, souvent inconscient, que le suivi par un professionnel peut permettre de comprendre et de surpasser.

Quel que soit le professionnel consulté – psychologue, psychiatre, psychanalyste –, le fond de la démarche est le même : il s’agit de découvrir et de formuler verbalement ce qui a pu mener à cette réaction qu’est le vaginisme, la mise en mots étant le moyen principal pour surmonter le blocage originel.

Il faut aussi infirmer cette idée fréquemment répandue : une femme vaginique n’a pas forcément subi d’agression sexuelle. Si un tel événement peut être un facteur d’explication – et l’aide psychologique peut permettre soit de mettre à jour un souvenir refoulé, soit de dépasser ce traumatisme –, il ne concerne dans les faits qu’une minorité des femmes souffrant de ce trouble de la sexualité. Ce traumatisme ne saurait être le seul cas justifiant la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre : chaque femme doit pouvoir accéder à une sexualité satisfaisante, et chaque facteur, chaque blocage mérite autant d’attention qu’un autre.

L’intérêt d’un suivi psychologique, dans le cas d’un vaginisme, est de reconsidérer ce dernier en tant que symptôme, et de travailler sur les maux qui en sont la cause, et non sur ce symptôme en lui-même (les exercices physiques, quant à eux, sont un travail sur le symptôme : ils n’en sont pas moins utiles).

Les premières séances peuvent être éprouvantes : beaucoup de femmes consultant pour un problème de vaginisme sont déstabilisées par le fait que le sujet sexuel n’est pas forcément abordé immédiatement et/ou que la démarche de psychothérapie leur fait mettre à jour des troubles, ou des causes à ces troubles, dont elles n’avaient pas conscience auparavant. L’image du couple, de l’homme, de la femme, est souvent en cause, telle qu’elle s’est formée depuis l’enfance. L’héritage familial est un élément souvent déterminant, ayant quelques fois légué un tabou sur la sexualité, ou une image négative de la sexualité, et plus largement des relations hommes-femmes. Le manque de confiance en soi, d’estime de soi, ressenti par beaucoup de femmes vaginiques, peut trouver dans cette démarche des éléments d’explication, et surtout être surmonté. Certaines blessures de l’affectivité s’expriment et sont ainsi dépassées. L’intérêt est d’identifier un problème, d’en parler suffisamment à un thérapeute pour qu’il soit traversé, que le corps en soit libéré, et qu’il perde son statut de problème.

Le travail sur soi par le biais de la psychologie ou de la psychanalyse peut éveiller des craintes – crainte de découvrir des souvenirs terribles, crainte d’affronter des sentiments refoulés… Cependant, si on a conscience que le vaginisme n’est qu’un problème renvoyant à d’autres difficultés plus enfouies, ou moins directement prégnantes sur le quotidien mais tout aussi pesantes, le jeu en vaut la chandelle. La thérapie aidera en effet à se débarrasser du vaginisme, mais sans doute aussi d’autres dysfonctionnements psychologiques.

 

Quelques exemples de sujets abordés en psychothérapie…

La nécessité de tout contrôler

« J’avais beaucoup travaillé là-dessus avec la psy – accepter de ne pas tout maîtriser, quelle horreur c’était pour moi ! Ça pourrissait mon rapport à mon corps, évidemment, mais aussi mon rapport au couple en général – parce que vivre en couple, c’est toujours prendre le risque de ne pas être seul maître du jeu. » – Caroline, 23 ans

La peur de l’âge adulte et les traumatismes de l’enfance

« Je fais trop l’enfant avec mon copain… je prends une petite voix, je fais des caprices, je demande du réconfort et lui m’appelle “bébé”. Bref, il prend le rôle de père protecteur que je n’ai pas eu et cela nuit à la sexualité car l’inconscient réalise la situation incestueuse… On ne peut pas faire l’amour à son père, donc on n’arrive pas à faire l’amour… » – Malika, 19 ans

« Moi, clairement, je ne veux pas grandir… pourquoi ? Je ne sais pas. Relations très difficiles avec mes parents, très “câlines” (pas d’attouchements, hein… mais comme dit ma psy, “vouloir qu’il y en ait”, c’est suffisant), pas assez d’intimité, trop de comportements câlins, exclusifs… » – Marjolaine, 22 ans

L’image de la sexualité

« En réfléchissant chez ma psy, je me suis dit qu’il y avait, parmi les facteurs possibles du vaginisme, une vision négative tout bonnement de la sexualité, pour la femme notamment. Je me souviens d’avoir toujours été plus ou moins gênée devant les scènes d’amour dans les films, par exemple, que je trouvais à tout le moins impudiques, voire “sales”. J’ai toujours été marquée par des récits un peu crus autour de la violence masculine vis-à-vis du sexe – pas du registre du viol, mais du registre du “baiser pour baiser”, pour le dire sans circonvolutions. Les images de la position “en levrette” suscitent chez moi un recul : j’en suis arrivée à la conclusion que je trouvais cette position humiliante pour la femme, “réifiée” pour le désir de l’homme. En termes de vocabulaire, j’en suis restée à “être pénétrée”, comme quelque chose de subi pour l’autre, pas pour mon propre plaisir. En fait, plus que l’idée “le sexe, c’est sale”, qui n’a jamais été prégnante réellement chez moi, c’est l’idée : “Le sexe, c’est pour les mecs, et les femmes n’y sont que des objets. » – Marie, 27 ans

La peur de la vie de couple

« Je suis retournée chez la psy une fois de plus, cette fois-ci pour parler spécifiquement sexe. En fait, je me retrouve à parler grossesse, accouchement, enfants… Tout ce qui me fait peur dans les conséquences de la pénétration, quoi. Et engagement, rapport homme-femme, liberté, crainte d’être “possédée”… Tout y passe sur ma vision des rapports homme-femme et la peur que cela ne bouffe ma vie, en gros. » – Halima, 18 ans

L’interdépendance des éléments explicatifs

« Personnellement, je suis en pleine réflexion avec ma psy. Voyez le raisonnement qu’on a eu :

– Ma belle-mère est étouffante, ne coupe pas le cordon avec son fils (mon copain), elle est souvent chez nous et lui va souvent chez elle. Ça m’a pourri la vie bien des fois, pas évident de trouver sa place (elle veut décider à ma place…).

– Ma mère m’a souvent rabaissée, les moments d’affection étaient très rares, aucunes félicitations, pas d’attention, bref, aujourd’hui, on ne communique pas vraiment toutes les deux. J’ai toujours eu l’impression d’être une “merde” à ses yeux même si, dans le fond, je sais qu’elle m’aime.

– Mon copain m’aime éperdument au point qu’il ne me le dit plus, tellement c’est une évidence ! Je me tue à lui dire que j’ai besoin d’affection, de caresses… donc il travaille là-dessus en ce moment… on va y arriver

– Et pour terminer, je me noie dans mon travail pour évacuer tous ces soucis, du coup, le soir, j’y pense encore, même à la maison, je me couche en pensant au travail, je suis tendue, stressée et pas ouverte au plaisir. Je suis fatiguée, et ma psy me dit que forcément, le sommeil étant très important pour le désir… enfin, que tout se rejoint. » – Betty, 35 ans

L’image du sexe féminin

« Une séance sur la vision que j’ai du sexe, je me retrouve en train de représenter… une paroi ! » – Anne, 21 ans

« Ma psy faisait elle-même à chaque séance un dessin du vagin. L’entrée, le col, les trompes, etc. Ensuite, elle tournait la page et c’était à moi de le faire, ce même dessin ! Impossible, je ne me rappelais déjà plus du tout du dessin qu’elle avait fait deux minutes avant ! Donc, je faisais un dessin avec l’entrée fermée et le col fermé. Et croyez-moi, ça a duré des mois ! Mon inconscient ne voulait pas voir mon vagin ouvert ! Ça m’a fait réaliser que, vraiment, je n’y étais pour rien, c’était en dehors de ma volonté. Le jour où j’ai réussi à faire ce dessin comme il le faut, j’étais heureuse ! Peu de temps après, elle m’a dit que j’étais guérie ! Le tout a duré peut-être un an. » – Esther, 38 ans

Autres

« Il m’a fallu passer par la psychothérapie avant d’envisager le travail physique, les exercices : j’avais de toute façon besoin de travailler “dans ma tête” sur ce que je voulais faire de mon couple, d’abord, notamment formuler mes grosses angoisses sur la grossesse et les enfants… C’était nécessaire pour m’approprier réellement le désir d’enfant, qui donne une dimension supplémentaire à l’envie de guérir. Mais en même temps, il fallait aussi que je travaille pour admettre que mon compagnon m’aime “pour moi” et pas “parce qu’il veut des enfants” (et que c’est bien parce qu’il m’aime qu’il veut des enfants avec moi…), et que la sexualité “complète”, avec pénétration, serait l’expression d’abord de notre amour, et pas seulement le “moyen de faire des gosses”. Bref, gros travail psychologique sur ça, puis sur la sexualité en elle-même, crûment : l’impression en fait de ne pas avoir de sexe, ma méconnaissance totale de mon anatomie… Une fois tout cela fait, stagner sur le plan concret est devenu insupportable et j’ai commencé les exos, voilà. J’ai admis qu’il fallait que j’apprivoise mon corps, que le réflexe de défense qui s’est installé pour “protéger” mon vagin est vain. » – Véronique, 38 ans

« Je pense que le gros avantage de la psy, c’est que ça permet de faire connaissance avec soi-même et avec ses conflits intérieurs. En effet, le problème d’une fille vaginique, c’est que généralement elle n’investit pas son vagin ou son corps. Elle ne se connaît pas et nie cette partie de son corps. Pourtant, les filles vaginiques ne sont pas frigides du tout, au contraire parfois ! Mais elles refusent ou elles se refusent à la sexualité et au plaisir de la pénétration. Faire connaissance avec soi-même, ça permet de mener sa vie en harmonie, d’évacuer les conflits internes (dont le vaginisme fait partie) et d’être mieux avec soi et les autres. Moi, la psy m’a permis de tout régler, le vaginisme, mon estime de soi, mes angoisses (je n’en ai plus !). Je suis à la fois la même et plus du tout la même. » – Ellena, 29 ans

« Moi, j’ai consulté trois psys : un psychiatre et un sexologue avant ma psy actuelle, qui est fantastique… Jusque-là, je n’avais vraiment pas l’impression que quoi que ce soit se passait. Là, je ne sais pas si c’est dû à elle, à moi qui suis prête, ou les deux, mais je ressens physiquement le travail psychologique… Je veux dire que j’en ai pleinement conscience, de l’avancée… et je ressens pleinement le bénéfice de cette psychothérapie. Alors ça ne fait que trois mois, c’est loin d’être fini, mais ça fait énormément de bien. Et elle, avant de la voir, je m’étais décidée : c’est elle et personne d’autre. Si on ne s’entend pas, tant pis, je ne lâche pas le morceau, j’en ai marre de ne pas en sortir. Et je ne regrette absolument pas ! » – Marjolaine, 22 ans

 

Une variété de psychothérapies, et de « psy »

Il existe une grande diversité de psychothérapies. Elles se distinguent par leurs méthodes, leurs objectifs, leur durée, etc. Elles peuvent être classiquement divisées en trois catégories :

– les thérapies longues : la psychanalyse, dont la durée est d’une dizaine d’années en moyenne.

– les thérapies moyennes, dont la durée varie, selon les problématiques, de quelques mois à quelques années : psychothérapie analytique, Gestalt-therapie, psychosynthèse.

– les thérapies brèves, qui interviennent souvent pour un problème ponctuel ou pour une plus courte durée : thérapie de couple, hypnose, EMDR, etc.

 

Les « psy » quant à eux peuvent également être répartis en 3 catégories :

– Un psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie. Il a donc suivi des études de médecine jusqu’à leur terme, et est notamment habilité à délivrer des médicaments (mais il ne le fait pas nécessairement !). Les consultations chez un psychiatre sont prises en charge par la Sécurité sociale (au moins partiellement, les psychiatres pratiquant souvent des dépassements d’honoraires).

– Un psychologue a suivi des études de psychologie, jusqu’à l’ancien DESS ou actuel master II. Seuls les détenteurs de ces diplômes peuvent porter le titre de psychologue. En revanche, un psychologue n’est pas médecin – et, conséquence non négligeable, le consulter n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale. Cependant, il existe dans la plupart des villes des CMP (Centres médico-psychologiques) qui permettent de consulter gratuitement. Un sexologue est parfois un psychologue spécialisé en sexologie. Il n’est cependant pas nécessaire que le professionnel consulté soit spécialisé dans les questions sexuelles, le but de la démarche étant justement de replacer le vaginisme dans un contexte personnel plus large.

– Un psychanalyste peut être psychiatre, psychologue ou ni l’un ni l’autre. Il a lui-même effectué une psychanalyse et propose à ses patients une « analyse » du même type, c’est-à-dire un travail sur l’inconscient, selon des méthodes différentes en fonction de l’école à laquelle il appartient lui-même (freudienne, lacanienne, jungienne).

Pendant longtemps, l’utilisation du terme « psychothérapeute » n’était pas réglementée et pouvait recouvrir bien des réalités plus ou moins sérieuses en dehors des trois titres indiqués ci-dessus. Cependant, depuis peu, ne peuvent se déclarer psychothérapeutes que les psychologues, les psychiatres et les gens qui ont suivi une formation qu’ils ont fait reconnaître auprès de l’état.

 

Bien choisir son thérapeute

Pour trouver un psychothérapeute, il vous faut d’abord choisir judicieusement le type de thérapie qui pourra vous convenir, puis trouver le professionnel qui, par son expérience et sa personnalité, vous correspondra le mieux.

Choisir un homme ou une femme importe peu, ce qui compte étant le professionnalisme du thérapeute. Les deux sont capables de comprendre les problèmes de l’autre sexe. Cependant, si vous avez une préférence, écoutez-vous. Rien ne sert de débuter une thérapie sur une préférence contrariée.

N’hésitez pas à vérifier les compétences de votre psychothérapeute : il doit pouvoir répondre facilement à vos questions sur sa formation ou ses tarifs. Veillez également au respect de la déontologie : ne vous laissez pas entraîner dans une relation extraprofessionnelle ou de dépendance.

Il n’y a pas de « durée type » d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse. Dans tous les cas, il ne faut pas en attendre de solution miracle rapide ni de réponse toute faite. Le thérapeute est là pour aider le patient à formuler lui-même questions et réponses ; certains interviennent plus que d’autres lors des séances, en orientant la réflexion par des questions ou des éléments d’analyse, d’autres sont très silencieux, laissant au patient le soin de cheminer par lui-même grâce à l’écoute reçue. Là encore, il n’y a pas de règle, les besoins de chaque patient sont toujours spécifiques – d’où le fait qu’il n’est pas rare de devoir changer de psy avant de « trouver le bon ». Celui qui a pu aider votre amie ne vous aidera pas forcément ! Il faut à la fois être soi-même volontaire dans la démarche et trouver le bon interlocuteur.

 

Combien coûte une thérapie ?

Dans le secteur privé, les tarifs des psychothérapies ne sont pas réglementés. Ils sont cependant assez homogènes, allant environ de 50 à 100 euros la séance. Les prix pratiqués en province sont généralement 10 à 20 euros inférieurs aux prix parisiens.

Certains thérapeutes font payer la première séance, d’autres estiment que sa gratuité est gage d’une meilleure liberté de choix. Il est préférable de poser la question dès la prise de rendez-vous. Il est difficile de prévoir le coût d’une thérapie, la longueur de celle-ci dépendant de la problématique à traiter.

Certains psychothérapeutes acceptent de négocier leurs tarifs. Abordez simplement et naturellement la question avec eux.

Les séances de psychothérapie ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, à moins que le psychothérapeute ne soit également psychiatre et établisse des feuilles de soin, ce qui est rarement le cas.

 

Il existe plusieurs solutions permettant de poursuivre une psychothérapie gratuitement ou à moindre coût.

– Les Centres médico-psychologique (CMP) sont des lieux de consultations et de soins ambulatoires gratuits, où travaille une équipe pluridisciplinaire – psychiatres, psychologues, sexologues, assistante sociale, psychomotriciens, etc.

Les C.M.P. sont ouverts à toute personne, les consultations sont gratuites. Un premier entretien d’accueil se déroule avec un(e) infirmier(e), afin de vous orienter soit vers un psychologue, soit vers un médecin psychiatre, soit les deux. Il n’y a pas besoin de passer par son médecin traitant. Les CMP sont en charge d’un secteur géographique déterminé ; ils sont rattachés à un hôpital public. Il existe des CMP pour adultes et pour enfants.

– Certaines associations permettent également aux personnes dont les revenus sont modestes de bénéficier de consultations, gratuitement ou contre une faible participation. L’association APSOS (www.apsos.fr) propose ainsi des consultations à un tarif de 8 €. N’hésitez pas à vous adresser à la mairie ou l’ hôpital pour connaitre l’existence d’une telle association près de chez vous !

 

La première consultation

Le premier entretien est une évaluation. Le psychothérapeute tente de comprendre les grandes lignes de votre problème pour déterminer la thérapie qui vous conviendrait le mieux.

Vous devez également lui poser toutes les questions relatives à ses compétences (formation, expériences, etc.) et aux modalités de la cure (fréquence, tarif, méthode…). Gardez votre sens critique en éveil, mais méfiez-vous de vos propres projections : les reproches que vous pourriez avoir à lui faire ne sont peut-être que le reflet de vos dernières réticences à vous engager dans ce processus thérapeutique. N’hésitez pas à en parler ensemble de manière constructive.

Cependant, si, au bout d’un certain nombre de séances, vous ne « sentez » pas ce thérapeute ou estimez que sa méthode ne vous convient pas, n’hésitez pas à en consulter un autre. Prenez seulement le temps de faire votre choix : un psychothérapeute qui vous semblera ne pas vous correspondre au premier abord pourrait finalement s’avérer être celui qu’il vous faut. Le travail thérapeutique demande du temps, du travail et de la patience ; tout ne peut pas se jouer dès la première séance.

 

Annuaire

Annuaire de la FF2P (Fédération française de psychothérapie et de psychanalyse)

Annuaire du SNPPSY (Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie relationnelle et psychanalyse

Défilement vers le haut